Le mouvement #MeToo dans le secteur de la santé a poussé l’Ordre National Infirmier à diligenter une étude pour connaître la prévalence des violences sexistes et sexuelles auprès des infirmières et infirmiers. Et les résultats obtenus sont effrayants puisque 49% des répondants déclarent avoir déjà été victime d’au moins un type de violence sexiste ou sexuelles – 53% chez les infirmières, et 24% chez les infirmiers – parmi lesquelles des réflexions inappropriées ou dégradantes du fait de leur genre (39%), des outrages sexistes (21%), des agressions sexuelles (4%) et même des viols (0,13%). A noter : si l’hôpital ou les établissements de santé sont les principaux lieux de violences sexistes et sexuelles, l’exercice libéral n’est pas non plus épargné puisque 31% des Idels qui ont répondu à l’enquête de l’ONI affirment en avoir été victimes. Dans ce cas, les violences sexistes et sexuelles émanent à 80% de la part des patients. En conséquence, l’ONI réclame que des conventions police-justice-Ordre soient conclues dans tous les territoires, pour permettre la mise en œuvre de systèmes d’alerte et la meilleure prise en compte de toute plainte ou signalement émanant d’un professionnel de santé, mais aussi que des systèmes simplifiés de déclaration et d’accompagnement au plus près des professionnels soient mis en place (via les CPTS ou les ARS pour les libéraux), et que le code de déontologie soit modifié afin de permettre aux Idels victimes de telles violences de suspendre la prise en charge de leurs auteurs te de confier alors la responsabilité d’assurer la continuité des soins à l’ARS. Pour établir ces données, l’Ordre National Infirmier se base sur une consultation en ligne, à laquelle plus de 21 000 infirmières et infirmiers ont répondu, dont 19 092 infirmières. Pour en savoir plus…

Enquête violences sexistes et/ou sexuelles ONI