Cotisations sociales, voiture, mutuelle… En 2024, lourde facture !
L’heure est aux vœux de bonne année. Pour autant, il faut rester lucide : 2024 sera aussi riche en augmentations de tarifs de toute sorte. La facture devrait, même, être lourde ! L’Angiil fait le point…
Bonne année, bonne santé ! Les paillettes et les flonflons du réveillon sont rangés. Il est temps de revenir à la réalité. Et de faire ses comptes. Car côté porte-monnaie, 2024 se révèlera difficile…
2024 : augmentation prévisible des cotisations sociales…
Ainsi, les cotisations sociales des soignants libéraux devraient, encore une fois, augmenter. En cause : la nouvelle augmentation de +5,4% en 2024 du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). Ce dernier atteint donc désormais 46 368 €. Or, si le PASS augmente, les bases sur lesquelles sont calculées certaines cotisations sociales augmentent mécaniquement ! En effet :
- le calcul des cotisations sociales Assurance Maladie, Allocations Familiales mais aussi régime de base de la Carpimko s’effectue en fonction de tranches du PASS sur lesquelles sont appliquées différents taux
- la contribution à la formation professionnelle (CFP) dépend directement de la valeur du PASS (0,25% du PASS, soit 116 € en 2024 contre 110 € en 2023)
- l’assiette (c’est-à-dire la base) de cotisation pour les indemnités journalières (IJ) résulte de la valeur du PASS, avec un plancher fixé à 40% du PASS et un maximum à 3 PASS.
… mais aussi des taxes foncières
Côté fiscal, une mauvaise nouvelle se profile aussi : la hausse (encore une fois !) des impôts fonciers. Autrement dit de la taxe foncière sur les propriétés bâties, sur le non-bâti, mais aussi sur l’enlèvement des ordures ménagères. En effet, le montant des taxes foncières est fixé à partir de la valeur locative cadastrale. Or… cette dernière dépend du taux d’inflation enregistré au mois de novembre. Du coup, selon toutes les estimations, les taxes foncières devraient augmenter, à minima, de +3,8% (taux d’augmentation moyen des valeurs locatives cadastrales). Ce à quoi pourrait s’ajouter une hausse des taux d’imposition de certaines collectivités territoriales…
De surcroît, n’oublions pas qu’à compter du 1er juillet 2024, les Zones de Revitalisation Rurales (ZRR) disparaîtront. Un nouveau système verra le jour : les zones France Ruralités Revitalisation (ZFRR). Avec à la clé : baisse du nombre de zones d’exonération fiscale, revisite importante du zonage et changements dans les conditions d’attribution.
2024 : factures alourdies pour les services…
Reste que l’on s’attend aussi en 2024 à plusieurs augmentations dans les services :
- l’électricité, ou plutôt la taxe qui y est attachée (la TIFCE ou taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité). Un amendement passé en catimini dans la loi de Finances 2024 autorise en effet le Ministère des Finances à faire remonter son prix par décret dès 2024. Il se dit donc qu’elle pourrait passer de 1 à 15 € par MWh dès février 2024 !
- l’assurance habitation. Selon l’Argus de l’Assurance, les assureurs seraient sur le point d’augmenter leurs tarifs d’en moyenne 7,5% eu égard, à l’impact de plus en plus important des catastrophes naturelles
- l’assurance automobile qui, elle, accroîtra d’en moyenne 4 à 5%. Selon les assureurs, l’inflation (qui pèse sur les coûts de réparation), et les coûts des sinistres plus importants pour les seules voitures électriques justifient ces évolutions tarifaires.
Se déplacer coûtera, d’ailleurs, aussi plus cher en 2024. Car cette année sera également celle de la :
- réduction du bonus écologique
- hausse du malus au CO2 et au poids
- augmentation d’en moyenne 3% des péages autoroutiers
- apparition du contrôle technique pour les deux-roues, trois-roues et quadricycle motorisés dès avril 2024
- généralisation des zones à faible émission (ZFE) dans 37 agglomérations supplémentaires avant le 31 décembre 2024…
… et augmentation du coût des mutuelles !
Enfin, les mutuelles et complémentaires santé ne seront pas non plus épargnées. Selon une enquête de la Mutualité Française portant sur 38 mutuelles, les cotisations des contrats de complémentaire santé individuels verront leurs cotisations augmenter en moyenne de +7,3% en 2024. Or, ce sont ceux qui sont souscrits en majorité par les soignants libéraux ! En cause : la hausse continue des dépenses de santé, mais aussi le transfert de certaines dépenses de l’Assurance Maladie vers les mutuelles, à l’exemple du dentaire.
A noter : du côté des contrats prévoyance, pas d’info pour le moment. Sauf que certains soignants libéraux pourraient voir le montant de leur cotisation augmenter fortement en raison de la « remise à niveau » de leur Taxe de Solidarité Additionnelle (voir encadré ci-dessous)…
Mais restons optimistes !
Reste, dans toute cette morosité à venir, trois raisons de rester optimistes :
- la revalorisation de toutes les tranches du barème de l’impôt sur le revenu à hauteur de +4,8%. Décidée dans le but de tenir compte de l’inflation 2023 (+4,9%), cette mesure est issue de la loi de finances 2024. Elle permet de rehausser le seuil d’entrée dans l’impôt, mais aussi de diminuer l’impôt à revenu constant
- l’augmentation du Smic à 11,65 € bruts / heure : ceci implique que le crédit d’impôt pour formation des dirigeants qui peut bénéficier à tout soignant libéral peut désormais s’élever à 932 €
- l’attente d’un taux d’inflation limité pour 2024 (+2,6%) et encore plus bas pour 2025 (+1,8%).
Enfin, soyez certains que l’Angiil continuera de servir au mieux vos intérêts. Confrontés à l’ensemble de ces augmentations de tarifs, et au blocage de vos honoraires conventionnés, la seule issue pour vous, soignant libéral, est, en effet, de croire en vous et de déléguer moins pour payer moins. L’Angiil vous y aidera !
Prévoyance : quid du relèvement de la Taxe de Solidarité Additionnelle ?
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